Maroc/ Islam/ Franc-maçonnerie

Publié le par anathema.over-blog.com

"L’historien Hervé Hasquin publie Les pays d’islam et la franc-maçonnerie aux éditions de l’Académie royale de Belgique. A son sens, “le Maroc surprend” de par sa tolérance à l’égard de la franc-maçonnerie.

 

Aujourd’hui, détaille Hasquin, il existe dans le royaume

une Grande Loge du Maroc,

en plus d’une loge d’obédience égyptienne,

une Grande Loge Féminine et

une Loge d’Obédience mixte du Droit Humain.

Ces structures fédèrent quelque 300 francs-maçons, dont un grand nombre d’étrangers. Considérée comme une association étrangère liée à la colonisation, la franc-maçonnerie a été interdite au Maroc en 1956.

 

Elle a été à nouveau autorisée grâce à un jugement rendu en mars 1973 à Casablanca, stipulant que “les buts de la franc-maçonnerie ne sont pas en contradiction avec les préceptes de l’islam et les dispositions de la Constitution”, selon Hasquin. En mai 2012, le Maroc a accueilli une assemblée générale du CLIPSAS, important centre maçonnique international, une première dans un pays musulman, précise l’auteur."  

 

Source. 


"Secrétaire perpétuel de l'Académie royale de Belgique, fin connaisseur de la politique (il a été sénateur, député et ministre) mais surtout historien, Hervé Hasquin fait oeuvre utile en couchant dans un "poche" (108 pages) une étude des relations entre les pays d'Islam et la Franc-Maçonnerie. Il distingue 2 moments, le temps des Colonies et celui des Indépendances.

 

Pour la 1re période, on verra ainsi comment la Franc-Maçonnerie s'est installée dans le sillage des Puissances coloniales, tout en constatant que l'intégration de musulmans a été longtemps quasiment impossible (la situation était variable pour les juifs). Hasquin explique que cette absence et due aussi au rôle d'églises chrétiennes qui, par exemple, agirent auprès du sultan Mahmud Ier pour qu'il intervienne contre les Maçons.

 

L'auteur évoque le rôle de la Maçonnerie qui apparaîtra comme une "interface", comme un lieu de réconciliation entre l'Orient et l'Occident et met en lumière quelques musulmans francs-maçons influents. Pas seulement Abd el-Kader (1808-1883) mais aussi Jamal Al-Din al-Afghani (1839-1897) et Muhammad Abduh (1849-1905)[...]."

 

"Un chapitre est consacré qux reflux de la Franc-Maçonnerie après la décolonisation en Asie et en Afrique. On regrettera sans doute que Hasquin ne se soit pas attardé sur les liens entre une certaine Françafrique maçonnique et des dirigeants peu démocrates "désignés" à la Grande Maîtrise."

 

Source.

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